Syméon, fils d’lvan Antonov, paysan de la Province de Tambov, nait en 1866 dans le village de Chovsk. La famille est nombreuse ; outre le père et la mère elle se compose de cinq garçons et deux filles. C’est une famille simple et pieuse. Le père est illettré mais une foi profonde éclaire toute sa vie. Comme beaucoup de paysans de son pays il aime offrir l’hospitalité aux marchands, aux voyageurs, aux pélerins surtout, qui parcourent l’immensité de la terre russe.

Il a dix-neuf ans quand il trouve la foi. Il pense sans cesse à Dieu et prie beaucoup en versant des larmes. Il sent qu’il change intérieurement et éprouve un attrait pour la vie monastique. Mais son père Iui refuse la permission de se rendre au Monastère des Grottes de Kiev : » Fais d’abord ton service militaire, ensuite tu seras libre d’y aller. » Cet état exceptionnel dure trois mois puis Syméon se remet à vivre comme les autres jeunes gens de son village : il sort avec les filles, joue de l’accordéon, boit de la vodka… Si tout le village apprécie ce beau garçon au caractère paisible qui sème la joie autour de lui, il est cependant encore loin d’être un saint.

Syméon s’éprend d’une jeune fille et, avant même qu’il soit question de mariage, il leur arrive, un soir, ce qui arrive souvent. Le lendemain, au travail, son père lui dit doucement : « Mon petit, où étais-tu hier soir ? Mon coeur me faisais mal. » Ces douces paroles pénètrent dans l’âme de Syméon. Une autre fois, alors que le père travaille aux champs avec ses grands fils, c’est au tour de Syméon de faire le repas et, oubliant que c’est un vendredi, il prépare un plat de viande de porc. Tous en mangent sans rien dire. Six mois plus tard, – on est déjà en hiver – un jour de fête, le père, souriant doucement, lui dit : « Mon petit, te souviens-tu comment tu nous as donné à manger du porc un jour que nous étions aux champs ? C’était pourtant un vendredi. Je l’ai mangé, sais-tu, comme si c’était de la charogne. » – « Pourquoi ne m’as-tu rien dit alors ? » – » Je ne voulais pas te blesser mon petit. » Plus tard, devenu moine, il dira : « Je ne suis pas parvenu à la mesure de mon père. Il était tout à fait illettré. Même quand il disait le Notre père, qu’il avait appris à force de l’entendre à l’église, il en prononçait certains mots de travers. Mais c’était un homme plein de douceur et de sagesse. »

Déjà à cette époque il est doué de cette robustesse et de cette formidable force physique qui l’aideront beaucoup à accomplir des travaux ascétiques exceptionnels et nombreux. Un jour de Pâques, après une copieux repas avec beaucoup de viande, alors qu’il reste seul à la maison avec sa mère, elle lui propose une omelette. Et le voici engloutissant à lui seul un plat de cinquante oeufs.Certains soirs de fête, il va à l’auberge avec ses frères et compagnons de travail et il lui arrive de boire jusqu’à trois litres de vodka sans jamais devenir ivre. A cette même époque il est encore capable de soulever de grands poids et même de prendre à mains nues un chaudron de soupe bouillante pour le porter du fourneau sur la table où mange son équipe.

Après un certain temps passé de manière impure, alors qu’il est assoupi dans un léger sommeil, il voit un serpent qui se glisse dans sa bouche et pénètre dans son corps. Il se réveille en proie à un violent dégoût et entend aussitôt une voix d’une beauté et d’une douceur extraordinaire :  » Tu as avalé un serpent en rêve et cela te répugne. De même je n’aime pas voir ce que tu fais.  » Bouleversé Syméon a aussitôt la conviction profonde que cette voix est celle de la Sainte Vierge. Jusqu’à la fin de ses jours il rendra grâce à la Mère de Dieu qui a daigné le visiter et le relever dans sa chute. « Maintenant j’ai vu combien le Seigneur et la Mère de Dieu ont pitié des hommes. »

Ce second appel, survenu peu de temps avant le début de son service militaire joue un rôle décisif dans le choix de la voie qu’il va suivre désormais. Syméon est affecté dans le bataillon du génie de la Garde impériale. Une veille de fête, il est en ville avec trois camarades, dans un grand restaurant populaire, baigné de lumières et de musique. Ils mangent, boivent et devisent gaiement, mais Syméon est silencieux. L’un d’eux lui demande: – « A quoi penses-tu donc ? » – « Je pense que nous sommes, en ce moment, installés dans un restaurant, nous mangeons, nous buvons de la vodka, nous écoutons de la musique et nous nous amusons, alors que, pendant ce temps, au Mont Athos on célèbre les vigiles ; les moines vont prier pendant toute la nuit. »Il pense vraiment beaucoup à la Sainte Montagne et y envoie même de l’argent.

Alors qu’approche la fin de son service, il se rend avec le secrétaire de sa compagnie chez le père Jean de Cronstadt pour lui demander ses prières et sa bénédiction. Il écrira de lui : « Son apparence était celle d’un homme ordinaire, mais la grâce divine donnait à son visage une splendeur semblable à celle d’un Ange, et on désirait le regarder. » Mais ce jour-là ils ne le trouvent pas. Et tandis que le secrétaire lui écrit une longue lettre dans un style recherché, Syméon laisse seulement ces quelques mots: « Mon père, je veux devenir moine. Priez pour que le monde ne me retienne pas. » Son service terminé, il réalise son dessein et parvient au Mont-Athos à l’automne de 1892.

Saint Pantéléimon, le monastère des russes (ou rossikon) qui accueille Syméon, est une communauté cénobitique qui compte alors 2000 moines sur une population d’environ 9000 personnes : nombreux ouvriers et innombrables pélerins qui ne cessent de déferler de Russie par bateaux entiers venant d’Odessa.

Il manifeste alors un grand repentir et, tout inexpérimenté qu’il soit, entreprend un dur combat ascétique. Plus jamais. jusqu’à la fin de sa vie, il ne permettra à une pensée impure de pénétrer dans son coeur. Il est alors affecté au moulin. Tout le jour il travaille avec courage à transporter des sacs de farine et la nuit il reste en prière, s’efforçant de dormir le moins possible. Très vite des pensées de vanité, des pensées de doute sur son salut font glisser l’angoisse dans son coeur. Alors les démons commencent à lui apparaitre, tantôt l’exaltant, tantôt le précipitant dans l’abîme. Et lui leur parle naïvement comme à des hommes; et il s’entend répondre par l’un deux: « Nous ne disons jamais la vérité. » Les mois passent. Il lutte mais ses forces psychiques faiblissent, son courage l’abandonne ; le plus souvent l’ horreur et le désespoir envahissent son âme. Comment résister à tant d’ assaut avec de simples forces humaines ? Et le frère Syméon s’effondre.

Il est dans sa cellule, en fin d’après-midi, avant les Vêpres. Il pense: « Dieu est inexorable, on ne peut pas le fléchir ! » Il éprouve un sentiment de délaissement absolu ; son âme est plongée dans les ténèbres d’une angoisse infernale. Il passe près d’une heure dans cet état, Et voici qu’en réponse à sa détresse, le Seigneur apparait au jeune novice pendant les Vêpres dans la chapelle du saint Prophète Elie, à droite des Portes Royales, là où se trouve l’icône du Sauveur, Syméon voit le Christ Vivant. Le doux regard du Christ rayonnant de joie, pardonnant tout et infiniment bon attire à lui l’être tout entier de Syméon. Il se sent exténué ; il ne pourrait en supporter davantage sans mourir, et le Seigneur disparait. La vision terminée la douceur de l’amour divin transporte son esprit dans une contemplation de la divinité au-delà de toute image de ce monde.

Après avoir connu la joie de la résurrection et une félicité toute pascale Syméon sent faiblir l’action perceptible de la grâce ; et la paix et la joie cèdent le pas à la perplexité et à la crainte de perdre le don reçu. Quinze années d’alternance de grâce et d’ abandon commencent. Entre temps il fait profession avec le nom de Silouane (Sylvain en français). Il écrira :  » Si le Seigneur ne m’avait fait connaitre au commencement de quel amour il aime les hommes, je n’aurais jamais supporté une seule de ces nuits, et j’en ai eu une multitude , « 

V ers 1906, au cours d’une de ces nuits terribles, il ne parvient pas, malgré ses efforts, à la prière pure. Il se lève pour faire des prosternations, l’immense silhouette d’un démon s’interpose devant les icônes attendant qu’il s’incline devant lui. Silouane s’assied à nouveau, penche la tête, le coeur douloureux et fait cette prière:  » Seigneur, Tu vois que les démons m’empêchent de prier avec un esprit pur. Inspire-moi ce que je dois faire pour que les démons me quittent. » Et le Seigneur lui répond dans son âme : « Les âmes orgueilleuses souffrent toujours des démons. » « Seigneur, apprends-moi ce que je dois faire pour que mon âme devienne humble. » Et de nouveau, dans son coeur, il reçoit cette réponse : « Tiens ton esprit en enfer, et ne désespère pas. » Ce moine presque illettré, qui n’a été à l’école que deux hivers, écrit avec des mots très simples des textes courts d’une beauté bouleversante: Dieu et toutes les choses célestes ne peuvent être connu qu’à travers le Saint Esprit. Le Seigneur a un immense amour pour l’homme qu’il nous est donné de connaitre dans le Saint Esprit. Le Saint Esprit est l’esprit d’humilité, de paix et d’intégrité ; le Saint Esprit est l’esprit de compassion et d’amour des ennemis. Comment un moine, isolé du monde sur cette Sainte Montagne, peut-il ainsi avoir dans sa prière le souci du salut de tous les hommes ? Et il prie ardemment, longuement, chaque jour, avec des larmes: « Je te prie, Seigneur, miséricordieux afin que tous les peuples de la terre te connaissent par ton Saint Esprit. »

Il exercera la charge d’économe jusqu’à sa mort. Il a sous sa surveillance jusqu’à 200 ouvriers. Chaque matin il fait le tour des ateliers et donne ses instructions aux contremaitres, dans les grandes lignes. Son coeur souffre pour ces ouvriers contraints par la misère à quitter parents, famille, pays, pour gagner quelques sous. Aussi il n’est jamais derrière eux à les presser, à les surveiller comme font les autres économes qui veillent aux intérêts du Monastère.Et par son attitude et sa prière il gagne l’amour de ces pauvres gens à qui il laisse liberté et responsabilité.

Il dit: « Le Seigneur aime tous les hommes et a pitié d’eux. »

Rempli de l’Esprit du Christ et il a pour tous un amour compatissant. Il vit la souffrance des hommes, du monde entier, et sa prière n’a pas de fin. Il est prêt à verser son sang pour la paix et le salut des hommes. Et il le verse en vérité dans sa prière. Témoin de l’amour de Dieu pour l’humanité, sa vie est un véritable martyre. Son coeur est blessé et c’est en toute vérité qu’ il peut écrire: « Prier pour les hommes, c’est verser son sang. »

Silouane cultive particulièrement l’humilité et recherche par-dessus tout l’Humilité du Christ. Conséquence de la parole du Seigneur qu’il ne cesse de mettre en pratique : « Tiens ton esprit en enfer, et ne désespère pas » il peut dire : « C’est du Seigneur que mon âme a appris l’humilité… nulle parole ne saurait décrire combien le Seigneur est bon. » Jamais il ne contredit quelqu’un ; jamais il ne juge. Si l’on s’oppose à lui, si l’on ne comprend pas ce qu’il veut dire, aussitôt il se tait. Un père est-il critiqué devant lui : il assume sa défense et ramène la paix.ll possède la vraie liberté de ceux qui se tiennent constamment en Dieu. Il voyage aussi pour visiter quelques monastères. Lors d’un de ces voyages en chemin de fer, il se trouve assis en face d’un marchand. L’homme tire de sa poche un étui à cigarettes, l’ouvre et en propose au père Silouane. Celui-ci refuse et le marchand l’interroge : « Pourquoi refusez-vous ? considérez-vous cela comme un péché ? Silouane ne répond pas et l’homme poursuit en parlant du plaisir qu’apporte la cigarette. Devant le mutisme persistant de son vis-à-vis il ajoute qu’il est utile de fumer en bien des circonstances : »quand vous avez un problème commercial, cela vous aide à le résoudre ; quand vous êtes fatigué, vous prenez une cigarette et cela vous délasse ; etc… » Et Silouane garde toujours le silence. Après un temps, il lui dit : »Voilà ce que je vous dirai : avant d’allumer une cigarette, dites une prière. »Aussitôt le marchand s’exclame : » Mais ça ne va pas de dire une prière avant de prendre une cigarette ! » Alors Silouane : « Eh bien , chaque action avant laquelle on ne peut dire une prière, il vaut mieux ne pas la faire. »

Nous l’avons déjà dit, Silouane est porté par l’Esprit Saint à l’amour de toute la Création. Il loue le Seigneur pour la beauté de son oeuvre. Il se repent amèrement d’avoir à moitié écrasé une mouche et d’avoir versé de l’eau bouillante sur des chauves-souris. L’amour du prochain, chez Silouane, s’étend à l’ humanité entière. Il accomplit en cela le précepte évangélique : « Et moi je vous dis : aimez vos ennemis.  » Selon lui, celui qui n’a pas l’amour des ennemis n’a pas encore connu Dieu dans le Saint Esprit. Aussi, en toutes circonstances manifeste-t-il sa compassion pour les hommes : il prie pour les vivants, pour les défunts, et même pour ceux qui ne sont pas encore nés. Il est d’une charité pleine de délicatesse. Il intercède, et Dieu écoute sa prière. Cela aboutit parfois à des miracles. Il raconte ainsi sa propre expérience – mais par humilité comme s’il s’agissait du récit d’un autre ascète.

Par une nuit très sombre une tempête secoue violemment les barques de pêche dans le port. Les hommes sont affolés et ne savent que faire. Il a une telle peine pour eux qu’il prie : « Seigneur, apaise la tempête, calme les flots, aie pitié de ton peuple qui souffre, et sauve-le. » La tempête cesse, la mer se calme, les hommes rendent grâce à Dieu. Et Silouane témoigne : « Autrefois je pensais que le Seigneur n’accomplissait de miracles qu’en réponse aux prières des saints, mais, maintenant, j’ai compris que le Seigneur fait aussi des miracles pour le pécheur aussitôt que son âme s’humilie. Plusieurs, par inexpérience, disent que tel Saint a fait un miracle, mais j’ai compris que c’est le Saint Esprit demeurant en l’homme qui accomplit les miracles. « 

Les années passent. Après la guerre, les autorités grecques ayant fermé l’accès au Mont-Athos aux russes soviétiques, le Monastère de Saint Pantéléimon voit son recrutement se tarir. On enterre de 30 à 40 moines par an. Vers le début des années trente ils ne sont plus que 6oo. Mais la vie commune continue, et les offices, et la Prière. Alors les nombreux charismes au Moine au Grand Habit Silouane se développent, dans la discrétion, en faveur de ceux qui s’adressent à lui, – éventuellement par lettre: prophétie, discernement (clairvoyance), guérison. Mais c’est surtout son immense charité qui enveloppe tous ceux qui viennent à lui. Certes, même parmi ses frères moines il y en a qui continuent à l’ ignorer, mais parmi ses correspondants et visiteurs on compte des théologiens, des archimandrites, des moines d’autres monastères (surtout des Serbes de Chilandari et du Skite de Saint Sabbas), et même des évêques. Plusieurs lui rendront témoignage après sa mort paisible, survenue à l’infirmerie au Monastère, pendant les matines, le 24 septembre 1938 (11 septembre du calendrier julien en usage sur la Sainte Montagne)

Quelques jours plus tôt, alors que visiblement il souffre beaucoup et qu’il refuse encore d’aller à l’infirmerie, il répond à son disciple qui lui demande s’il va mourir :  » Je n’ai pas encore atteint l’humilité. » Installé seul dans une chambre de l’infirmerie, il communie chaque jour, car telle est la coutume du Monastère pour les grands malades. Pendant tout ce temps il garde le silence. Le 23 au soir, son confesseur, le père Serge, vient lire le  » Canon de la Mère de Dieu », prière d’intercession pour le départ de l’âme . Vers minuit, il demande au père infirmier : – « On lit les matines ? » – « Oui, avez-vous besoin de quelque chose ? » .- » Non, merci; je n’ai besoin de rien. » Ce simple dialogue et le fait qu’il entende les matines – à peine perceptibles de l’endroit où il se trouve – montre sa sérénité et la pleine possession de ses facultés. L’infirmier revient vers la fin des matines et il est extrêmement étonné de le trouver mort. Il est environ deux heures du matin. Il sera enterré le jour même à quatre heures de l’après-midi.

L’initiateur au grand mouvement de renouveau spirituel dans l’Eglise orthodoxe serbe en notre siècle, l’Evêque Nicolas (Vélimirovic), écrivit dans sa revue missionnaire une notice nécrologique intitulée: « Un homme d’un grand amour » dans laquelle il dit notamment : « De ce merveilleux moine, on ne peut dire qu’une chose : c’est une âme remplie de douceur. Je ne suis pas le seul à avoir ressenti cette douceur, mais tout pélerin au Mont Athos qui l’avait rencontré ressentait la même chose. Silouane était un homme fort, de haute taille ; il avait une grande barbe noire et, au premier abord, son aspect extérieur ne le rendait pas très attirant pour celui qui ne le connaissait pas. Mais il suffisait d’ une seule conversation pour aimer cet homme… Il parlait ae l’immense amour de Dieu pour les hommes et amenait les pécheurs à se juger eux-mêmes sévèrement… Cet admirable ascète était un simple moine, mais plein d’amour pour Dieu et son prochain. De toutes parts de la Sainte Montagne, de nombreux moines accouraient vers lui pour recevoir ses conseils… Ils ont tous été douloureusement frappés par ce départ. Longtemps, très longtemps, ils se souviendront de l’amour du père Silouane et de ses sages conseils. Pour moi aussi, le père Silouane fut une très grande aide spirituelle. Je sentais combien sa prière me fortifiait. A chacune de mes visites à la Sainte Montagne, je me hâtais d’aller lui rendre visite… Le livre de sa vie est tout émaillé des perles de la sagesse et de l’or de l’amour. C’est un livre immense et incorruptible. »

C’est à son très proche disciple et témoin, le Père Sophrony, qui a pieusement recueilli ses écrits et en a montré toute la valeur théologique et spirituelle que nous devons de connaitre « le livre de sa vie ». Il témoigne : Saint Silouane était pris tout entier par la vision de la Divinité du Christ, par la « douceur » du Saint Esprit, et il faisait passer cette vision dans sa vie. Le Saint Esprit le rendit vraiment semblable au Christ qu’il lui avait été accordé de voir et de la ressemblance duquel il parlait si souvent citant le grand apôtre de l’amour : « nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu’il est » (1 Jean 3.2 )

Texte extrait de la revue « Paix » consacré à Saint Silouane (Avril-Septembre 1988) et édité par le Monastère Saint Nicolas de la Dalmerie F. 34260 Le Bousquet d’Orb