Par l’ Archiprêtre Dr. Georgios Lekkas.

Le Christ n’a pas fait de miracles là où il n’y avait pas de foi. Il n’a pas fait de miracle pour les pharisiens, il n’a pas fait de miracle pour ses compatriotes, il n’a pas fait de miracle pour le larron incrédule qui Lui a demandé, s’Il le pouvait, de descendre de sa Croix.

Mais Il a fait un miracle partout où il y avait ne serait-ce qu’un peu de foi, afin de la renforcer. Il a guéri le serviteur de l’Officier romain, Il est allé chez Zachée et a changé sa vie, et Il a fait d’un larron de bonne volonté le premier citoyen de son Royaume Céleste.

Jésus a répondu à la demande de Thomas de Le toucher pour être convaincu, car Thomas n’était pas un incroyant, mais il avait une faible foi, comme la plupart d’entre nous. Thomas n’a pas nié la Résurrection du Christ comme ses crucificateurs, qui ont fait savoir au peuple que ses disciples étaient venus dans la nuit et L’avaient enlevé.

Jésus a fait la faveur à Thomas d’apparaître devant lui parce qu’Il a vu qu’au fond de son cœur, il n’y avait pas de non-croyance, mais un réel besoin de plus de foi. Il a vu que Thomas était entre la foi et la non-croyance, mais il a penché du côté de la foi. Il est apparu alors devant lui et lui a permis de toucher Son corps récemment ressuscité, d’abord pour se convaincre lui-même et ensuite pour devenir un témoin de Sa résurrection pour les siècles à venir.

Pour renforcer la foi de Ses disciples, Jésus a même consenti à ce que l’on touche Son corps ressuscité. Ô profondeur de l’Humilité Divine pour que même tous ceux avec la plus faible foi puissent être gagnés !

Thomas, jusqu’à ce qu’il ait mis le doigt sur les plaies du Christ, était encore sans paix. Le Christ, voyant que Thomas avait besoin de croire en Lui, a exaucé sa demande et, en offrant Son corps ressuscité à tâter, Il a accordé à Thomas la paix qui lui manquait.

Depuis la Pentecôte, le Christ est présent parmi nous et en nous par l’intermédiaire de l’Esprit Saint, comme la Paix d’en haut, la Paix qui transcende toute compréhension intellectuelle.

En présence du Christ, nous n’avons plus rien à Lui demander. Il est Lui-même la réponse vivante à tous nos besoins, à tous nos désirs et à toutes nos questions avant même que nous arrivions à les Lui poser.

En présence du Christ, nous sommes comme Marie, la sœur de Lazare, aux pieds de notre Seigneur, tous les yeux, toutes les oreilles, tout l’esprit et tout le cœur tournés vers Lui, afin que nous soyons nourris spirituellement par Sa seule présence.

En présence du Christ par l’Esprit Saint, nous n’avons plus besoin de Le toucher avec nos sens corporels comme Thomas, parce que notre esprit est informé d’une manière plus élevée que par nos sens que le Seigneur Jésus est notre Paix, notre Vie, notre Amour et notre Résurrection. Amen.

Dimanche de Thomas, 12.5.24.